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- Le VIOLON JAZZ et les Violonistes de jazz célèbres de Michel Warlop à nos jours |
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MICHEL WARLOP - 1911/1947 |
__ Michel Warlop portrait
__ Michel Warlop
lors d'un enregistrement
__ Michel Warlop
en sextet avec les profs du 1er conservatoire de jazz crée sous l'occupation
__ Pierre Guingamp auteur du livre sur Michel Warlop
__ Livre "Michel Warlop génie du violon swing" préfacé par Jean Luc Ponty
__ Le grand hotel de Super bagnères
ou Michel Warlop a terminé sa carrière et sa vie
__ la galerie des musiciens ou il a joué dans ses dernières années de vie pour faire danser les clients aisés de l'hotel
__ Michel Warlop portrait jeune
__ Stéphane Grappelli sur la tombe de Michel Warlop
__ Michel Warlop jouant l'un de ses 2 excellents violons de Pierre Hel - le second , il l'a très généreusement donné à Stéphane Grappelli
__ Michel Warlop en quintet avec Django Reinhardt
__ Le grand hotel de Super bagn ères
ou Michel Warlop a terminé sa carrière et sa vie
__ la galerie des musiciens ou il a joué ses dernières années de vie
__ La formation de Jimmy Rena
rencontrée à Perpignan avec laquelle Michel Warlop jouait au grand hotel
Michel Warlop - Biographie
Le musicien Européen le plus doué de sa génération, vénéré par tous les musiciens de jazz des années 1920 à 1940
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Michel Warlop s'est d'abord distingué comme 1er prix du conservatoire de Lille puis 1er prix de Paris. Ces 2 prix lui ont valu le don de deux violons de Pierre Hel, fameux luthier de Lille, fils de Joseph HEL. A 17 ans il
Dés ses premières prestations à Paris, il est considéré par le grand violoniste Enesco comme plus prometteur encore que Yehudi Menuhin. Mais, dans une période ou la vie musicale parisienne des années folles était rythmée par le jazz que la venue de nombreux musiciens américains avait introduit, le domaine du classique ne répond pas assez à ses attentes. Michel Warlop jeune venait faire le boeuf avec ces nouveaux musiciens inspirés libérés des contraintes du classique, jusque tard le soir après ses concerts classiques, notamment au "Tabac Pigalle". C'est à ce moment-là, qu'il découvre les enregistrements de Joe Venuti et Eddie Lang. Il va souvent écouter Eddie South au "Boeuf sur la Toit" ou à "La Plantation". Il aura toujours une grande admiration pour ce violoniste qu'il considérait comme l'égal de Heifetz ou de Menuhin. En 1937, quand Eddie South revint à Paris, ils jouent souvent ensemble, mais malheureusement, aucun enregistrement de ces performances n'a été réalisé.
Rapidement adulé par tous les musiciens de jazz de la scène parisienne, il délaisse progressivement le classique pour se consacrer exclusivement au jazz au grand désespoir de ses maitres qui voyaient en lui l'un des 3 ou 4 violonistes classiques majeurs de son temps.
C'est donc en jazz qu'il s'est affirmé devenant de l'avis de tous le meilleur musicien Européen en Jazz, et cela ... au violon ! apportant ainsi les premières lettres de noblesse de cet instrument au jazz !
Apr ès quelques concerts classiques à la fin de 1929, Warlop a débuté avec "Gregor et ses Grégoriens" au "Tabac Pigalle". Gregor, qui connut ses plus grands succès entre 1929 et 1933, a été influencé par Fletcher Henderson et Paul Whiteman. L'ensemble qu'il dirigeait a toujours eu les meilleurs musiciens capables d'improviser le « Hot Jazz ». On peut entende Warlop sur des enregistrements de Gregor entre 1930 à 1933. Toutefois, les spectateurs de l'époque préféraient ce que nous appelons aujourd'hui « variétés » Les orchestres ont donc monté des « spectacles complets », avec dancing girls, etc.. Ce fut la cas de Gregor mais aussi de Ray Ventura, Jo Bouillion, Raymond Legrand et Jacques Helian.
Tous les jazzmen français (sauf Django Reinhardt), tels que Philippe Brun, Alix Combelle, Noel Chiboust, André Ekyan, Pierre Allier, Alex Renard et bien sûr Stéphane Grappelli (au piano) étaient des anciens de l'orchestre de Gregor. Selon Alain Romans, Warlop était à cette époque très intéressé par les Jazz Band noirs américains, jouant à Montmartre. Il étudiait la tonalité, la technique et l'instinct musical des artistes comme Willie Lewis, Doc Cheatham, Albert Wynn, Gene Cedric, Benny Carter, Coleman Hawkins, Arthur Briggs, Bill Coleman et Garland Wilson. Telles étaient ses passions, mais il devait néanmoins jouer de la musique classique pour gagner sa vie.
Lorsque Gregor revient de sa tournée en Argentine (à laquelle Warlop n'a pas participé), il retrouve sa place de soliste dans le groupe. Le pseudonyme de Michel était « Michou ». C'était un jeune homme sérieux, modeste et timide. Jacques Helian a dit de lui: « ce Warlop est un phénomène! Que ce soit dans un ensemble au violon, au chant, en harmonie, en contrepoint, en improvisation, il est tout aussi aussi doué que Grappelli. Suite à des problèmes financiers avec le ministère des impôts, l'ensemble a été dissous en 1934, après la fuite de Gregor en Amérique du sud. Il a été réorganisé et dirigé par Ray Ventura.
Faisant partie du même orchestre avec Stéphane Grappelli à ses débuts: Grégor et ses Gregorians, il a l'occasion de se retrouver avec lui chez sa mère et de l'entendre jouer sur un un violon de piètre qualité et pourtant d'être très impressionné par son talent. Il est si conquis par le jeu souple et décontracté de Stéphane Grappelli, qu'il lui propose d'essayer un de ses 2 Pierre Hel... et là! il reste médusé par ce que Grappelli est capable de produire avec un bon violon. Du coup ... il le lui donne !... pour que son talent puisse s'épanouir ! superbe geste dont Stéphane Grappelli lui sera infiniment reconnaissant toute sa vie.
C'est ce fameux violon Pierre HEL donné à Stéphane Grappelli dont la sonorité unique a été immortalisée par les fameux enregistrements du Hot Club de France dans les mains de Stéphane Grappelli qui fut le seul à l'avoir utilisé après le don de Michel Warlop.
Le violon se trouve désormais au Musée des instruments de la Cité de la Musique de Paris. Lors des nopmbreuses tournées de Stéphane Grappelli, il a subi des craquelures et a perdu une partie de sa superbe sonorité, malgré des réparations aussi soignées que possible.
au côté d'une des guitares Selmer de Django Reinhardt, (qui s'avère être en fait une Ramirez appartenant à feu Matelo Ferret).
À la fin des années 20 et pendant les années 1930, Grappelli et Warlop ont été de bons amis et ont même partagé un appartement. Warlop enseigna à Grappelli les techniques et la culture jazz, tandis que Grappelli était en mesure de lui faire connaître la musique populaire et l'interessait toujours autant pour son jeu souple et décontracté, source d'imagination fertile.
Michel Warlop a sans conteste été un inspirateur pour Stéphane Grappelli avec lequel il s'est toujours très bien entendu, et auquel Michel warlop a beaucoup donné.
Michel warlop était très aimé de Django Reinhardt qui adorait jouer avec lui, les nombreux enregistrements en témoignent.
Il fut le premier musicien français créateur d'un conservatoire international de Jazz apparu durant l'occupation.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, la période de l'occupation fut très féconde pour le jazz et les musiciens français. Une raison majeure à cela, les allemands très mélomanes par nature étaient surtout très soucieux de conserver au Paris occupé une dominante festive destinée autant à occulter leurs méfaits que de tenter de dissuader les tentatives d'insurrections urbaines leur permettant donc de mieux controler une situation d'occupants par une douceur apparente.
Warlop avait d'autres compétences en plus du violon : il était un arrangeur et un compositeur habile. Il a formé le premier de ses ensembles : les "Syncopators de Chicago", avec qui il a enregistré en 1933 et 1934 pour le label Sonobel. Le 8 janvier 1934, il a enregistré "All for the Swing" et "Crazy Fiddle". On peut y entrevoir pour la première fois le monde étrange et individuel de Michel Warlop : passion, désir, mélancolie et dépression. Piero Coppolla, compositeur et directeur artistique français du label "Gramophone" (aka HMV ou RCA), a chargé Warlop de la création et la production de divers enregistrements de jazz, particulièrement ceux avec des voix. Il était toujours frustré d'avoir à effectuer ce travail pour gagner sa vie, car il tenait à faire valoir ses propres idées. Warlop et Django se sont rencontrés pour la première fois lors d'une session d'enregistrement en avril 1934. Le chanteur était Jean Sablon, et la chanson « Je suis Sex-Appeal ». Ils ont encore joué ensemble lors de plusieurs sessions dans les années 1934, 1935 et 1936. En particulier, les deux étaient les favoris de Jean Sablon, ainsi que de sa sœur Germaine. Jean Sablon a enregistré pour Columbia, qui, à l'époque, avait des liens avec HMV, les employeurs de Warlop. Germaine Sablon, une excellente interprète mais pas exactement jazzy, était parmi les nombreux chanteurs que Warlop et Django accompagnaient à cette époque. Parmi eux on trouve : Aimé Simon Girard, Léon Monosson, « la Petite Katia » et Maurice Chevalier, qui a encore enregistré avec Warlop en janvier et en novembre 1934. Il a également accompagné Jean Tranchant, Mireille, Charles Trenet. (souvent rejoint par Django et parfois Grappelly au piano). Puis, en juin 1937, il eut l'occasion d'enregistrer avec Edith Piaf et Jacques Metehen pour Polydor.
Warlop a laissé environ 400 enregistrements. Il a participé à 13 enregistrements en 1937 et 1938 pour le label Swing , créé en 1937 par Charles Delaunay.
En septembre 1939, Michel Warlop a mobilisé en dépit de sa mauvaise santé et de l'alcoolisme. Il a été capturé par les Nazis en mai 1940, fait prisonnier de guerre dans un Stalag puis libéré pour raisons de santé en mars 1941. Pendant cette période de détention, il a composé ou esquissé deux oeuvres pour orchestre de Jazz publiées et enregistrées après sa libération
Le Noël Du Prisonnier (2 parties)
Jean Davy, narrateur
Orchestre Symphonique de Jazz de Paris
Robert Bergmann, Dir.
Columbia DFX 240 (CLX 2235/36)
Paris, 17 février 1942
Swing Concerto (2 parties)
Orchestre Symphonique de Jazz de Paris
Robert Bergmann, Dir.
Columbia RFX 77 (CLX 2249/50)
Paris, 17 février 1942
(première le 7 décembre 1941, Salle Pleyel)
Report en CD : Special Michel Warlop 1934 - 1943
EMI 251272-2 (1989)
La période des années de guerre durant laquelle Stéphane Grappelli restait à Londres est devenue très prolifique pour Michel Warlop. Il créa le Septuor à cordes avec lequel il interpréta en direct sur les ondes ses magnifiques compositions pour cet ensemble très original: 4 violons, une guitare, une basse, une harpe.
La discographie de Michel Warlop est riche de ses compositions pour différents intrumentariums et grands orchestres dont celui de Raymond Legrand, souvent accompagnés par Django Reinhardt. Jamais Michel Warlop n'a envisagé de remplacer Stéphane Grappelli au sein du Hot club de France devenu célébrissime pendant l'absence de celui-ci du sol Français. Michel Warlop a toujours été l'élégance incarnée.
Natif de Douai, il aimait y retrouver son jeune cousin et son grand plaisir était d'aller au cirque avec lui !
Dès son retour à Paris, il rejoint l'orchestre de Raymond Legrand récemment constitué. La musique légère jouée par cet orchestre n'était pas vraiment son style, mais sa participation à un big band discipliné a servi de thérapie sonore à ce frêle jeune homme. De plus, il a retrouvé de nombreux vieux amis des années 30 : Noel Chiboust, Sylvio Schmidt et Guy Paquinet de bande de Gregor, ainsi que le guitariste Louis "Loulou" Gasté et un couple de jeunes "Jazz Hot", Aimé Barelli et Hubert Rostaing.
La première revue de Legrand à laquelle il participe est "Musique, Musique, Musique" (écrit par l'allemand Kreuder Peter). Les thèmes ont été utilisés dans le film "Allo, Jeanine".
Pendant ce temps, Django Reinhardt envisageait de former un quintette. Il avait espéré le retour de Grappelly jusqu'en mai 1940, mais ce dernier a décidé de rester en Angleterre. Django s'est rendu compte qu'un tel projet nécessiterait des compétences que lui-même ne possédait pas. Sa première pensée va vers Warlop pour l'aider à réaliser ce projet, mais il était engagé par ailleurs. Django a finalement décidé de prendre la clarinette de Hubert Rostaing à la place du violon pour constituer son Quintette du Hot Club de France.
Au cours des années 1941-1945, l'orchestre de Legrand a connu un succès énorme, pendant que Ray Ventura, qui était juif, était en exil en Amérique du Sud pendant l'occupation. Michel Warlop a dirigé la section des cordes de l'orchestre et Legrand lui a laissé une grande liberté. Il enregistre sous son propre nom, la mélodie « Retour » pour célébrer son retour à la musique et la chanson « Nandette », qui était le surnom de son épouse, avec Charlie Lewis au piano et Armand Molinetti à la batterie. En même temps, il fonde le « Septuor à Cordes ». Cet ensemble remarquable incluait quatre violons, deux guitares (une d'entre elles était Matelo Ferret, qui avait joué avec Legrand pendant une courte période) et une basse. Les quatre titres enregistrés incluent « Tempête sur Les Cordes ». C'est une étrange et discordante
alchimie entre jazz et classique qui nous donne un aperçu de l'esprit troublé de Michel Warlop. Plus tard, il forme un « Octuor » : Warlop, Silvio Schmidt, Émile Chaverennes et Paulette Izoard violons, Loulou Gasté et Emile Feldman à la guitare, Francis Lucas à la basse et Pierre Spiers à la harpe. En 1942-1943, il enregistre pour le label Swing : « Nite », « Sur Quatre Cordes », « Poker » et quelques autre titres. En novembre 1942, il fonde le grand ensemble « Furmiere » et quatre titres supplémentaires sont enregistrés avec « Septuor ».
Quand Irène de Trébert devient la chanteuse attitrée du groupe, elle trouve en Michel Warlop son accompagnateur idéal. Elle était la chanteuse la plus "swing" et la plus populaire de l'époque et fut la vedette du film « Mademoiselle Swing ». Pendant les années de guerre Warlop a également joué sur Radio Paris, soit avec l'ensemble « Jazzdixit » (qui réalisa quatre enregistrements), soit avec un petit groupe qui reprend des thèmes du « Septuor », des standards américains et des mélodies populaires. Ces diffusions et enregistrements ont été effectués grâce au contrat que Legrand avait avec Radio Paris.
La musique américaine manquait mais n'était pas pas oubliée. On pouvait l'entendre clandestinement sur la BBC, ou sur la Radio Suisse pour les frontaliers. Bien sûr, les disques américains étaient interdits.
Au printemps 1944, les choses ont commencé à se dégrader pour l'orchestre de Raymond Legrand ,certains éléments de la résistance menaçant la vie du chef d'orchestre. Bien que Legrand (comme la plupart des musiciens de l'époque) n'ait eu aucune connexion politique avec l'ennemi, certaines de ses activités ont été considérées comme collaborationnistes : sa présence constante sur Radio Paris, et le voyage artistique en Allemagne en 1942 étaient particulièrement gênants. Ces menaces ont été prises très au sérieux et Legrand, puis de Trébert se retrouvèrent dans l'anonymat. C'est ainsi que lorsque Paris fut libérée par les alliés, Guy Paquinet dirigeait l'orchestre de Legrand, dont notre violoniste faisait toujours partie. Bien sûr, la période était très tendue à Paris et il y avait peu de place pour la musique. Warlop a continué à travailler et a pu gagner un peu d'argent. Ses compositions au cours de ces années ont été remarquables. Il a pu achever son chef-d'œuvre « Swing Concerto », ébauché en 1942, en effectuer l'exécution publique et l'enregistrer. Mais ce n'est qu'en 1989 que l'oeuvre sera proposée au public (chez Daniel Nevers).
Mobilisé au début de la guerre et fait prisonnier il avait pu être rapatrié à cause d'une grande fragilité pulmonaire.
Frappé de 3 mois d'indignité nationale pour être allé jouer pour les prisonniers Français en Allemagne avec l'orchestre de Raymond Legrand. Cette mesure qui a frappé de nombreux artistes Français ayant joué pendant la guerre, (Charles Trenet: 2 ans d'indignité et tant d'autres), l'a cruellement blessé. Bien que cette mesure soit restée moindre, il l'a néanmoins trouvée si injuste qu'il en en a perdu le goût et l'inspiration de poursuivre une carrière à Paris.
A la libération Warlop se trouve dans une situation comparable à celle de Raymond Legrand, (avec en plus sa composition « Noël des Prisonniers » de 1942!) et il a été considéré comme collaborateur. Interdiction de se produire en concert, interdiction d'enregistrer, sa constitution fragile, son mariage de dix ans qui a pris fin, font de lui un homme déprimé.
Il trouve finalement du travail à Bordeaux avec son ancien partenaire, le pianiste Pierre Zeppilli. Mais cela ne dure pas, et il passe la majeure partie de 1945 à jouer dans les bars et les discothèques de Perpignan.
Fin 1945 il joue au "Grand Hôtel" de Font-Romeu, dans les Pyrénées, avec le pianiste Jimmy Rena, son épouse Mano à la guitare et Georges Herment à la batterie. Ce devait être son "baissé de rideau".
Pendant la dernière partie de 1945 le quatuor se produit à à Superbagnères, pour la grande réouverture du Grand Hôtel de la Station Thermale. Cet hôtel appartenait aux mêmes propriétaires que celui de Font-Romeu.
La santé du violoniste empire rapidement, mais ses amis espèrent que l'atmosphère de la station thermale aidera à soigner sa tuberculose naissante. Michel est retombé dans l'alcool, malgré l'aide qui lui est apportée par M et Mme Rena. Cependant, Warlop était heureux et se sentait comme en famille. En 1946, il continue à jouer et trouve même l'énergie pour s'adonner à son passe-temps, la photographie.
Au début de 1947, son état de santé devient dramatique, et il doit entrer à l'hôpital de Bagnères-de-Luchon. Le 6 mars 1947, un télégramme arrive au siège du "Hot Club de France" : « Michel Warlop est mort aujourd'hui à 17 h, lettre à suivre. » (signé) Jo. (Jo était Georges Herment, le batteur du trio de Rena.)
Il décide d'accepter une simple place de violoniste au Grand Hotel de Superbagnères au dessus de Luchon. Là il espère aussi soigner ses poumons grâce au bon air de la montagne. Malheureusement, le dépit ajouté à l'alcool et la maladie pulmonaire qui le ronge, il ne vivra plus que deux années et s'éteindra à seulement 36 ans, très dimininué. Il est enterré à Luchon avec une violoncelliste ami
À l'âge de 36 ans, Michel Warlop est mort loin du glamour de Paris et loin de ses années de gloire. Sa mère a été désespérée par sa mort comme le fut son ex-épouse. Son père est venu, dans l'espoir d'acquérir le dernier violon de son fils, mais le sort de cet instrument reste encore inconnu. Par contre le violon que Warlop a donné à Stéphane Grappelly quelques années plus tôt est devenu un objet de culte.
Il y a un jardin square adossé à l'église de Luchon au nom de Michel Warlop à Bagnères-de-Luchon, la station balnéaire des Pyrénées, près de la frontière espagnole où il a passé ses dernières années.
Alain Romans : « chaque musicien jazz ne doit pas oublier Warlop, sa créativité, sa mélancolie, son émotion profonde, la façon dont il pouvait jouer du jazz comme s'il s'agissait de Mozart. »
Stéphane Grappelly: « il nous a été enlevé trop tôt - plus de maturité aurait amplifié ses réalisations. Malheureusement, beaucoup d'artistes s'en vont avant que leur travail ne soit terminé. »
Hugues Panassié : « Il n'a jamais eu la réputation qu'il méritait, car il était un des meilleurs violonistes et l'un des plus grands artistes de jazz en Europe. »
Le livre de PIERRE GUINGAMP : " MICHEL WARLOP GENIE DU VIOLON SWING " dépeint parfaitement cette période de la guerre 39 / 45 et nous fait voyager dans le contexte d'émergence du jazz en France, seconde patrie dans le monde de ce nouveau style de musique, et plus globalement dans le contexte historique qui a présidé à l'arrivée de cette si triste guerre. Il retrace la vie de Michel Warlop et la replace dans le contexte historique de l'époque des années 22, 30 et 40.
Il recrée l'ambiance si particulière contrastée et ambigue du Paris occupé entre 1940 et 1944.
La préface est de JEAN LUC PONTY
L'Appendice est de JACQUES GAY : "Une histoire de VIOLON"
Editions de l'HARMATTAN
Michel Warlop
Discographie non exhaustive et rééditions
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De 2013 à 2015 le centre Stéphane Grappelli a organisé des enregistrements et des concerts en Hommage à Michel Warlop
avec :
Eva SLONGO violon
Laurent ZELLER violon
Jacques GAY violon
Rafael FAYS guitare solo
Rodrigue VERA ORTIZ
guitare rythmique
Tito guitare rytmique
Claude MOUTON contrebasse
Alan NOHLGREN
flute
et une session avec un fameux violoniste originaire de Douai fervent admirateur de Michel Warlop: l'ex 1er violon du quatuor Isaye, Guillaume SUTRE, son épouse Kyunghee Kim-Sutre et sa fille violoniste. Au cours de cette séance, le morceau de Michel Warlop: "sur quatre cordes" composé pour le septuor a été enregistré par Jacques Gay chez Guillaume et Kyunghee Sutre.
Jazz Violin Legends |
Outre les figures illustres du violon jazz que sont Warlop, Grappelli, South, Venuti, Smith, plusieurs excellents violonistes de jazz moins connus de la même époque glorieuse, participent à cet excellent album.
Citons:
Emilio Caceres
Darnell Howard
Juice Wilson
Edgar Sampson
Claude Williams
Georges Effrosse
Harry Lookofsky
Ray Nance
Ray Perry
Svend Asmussen
John Frigo
Ginger Smock
Claude Laurence
Joe Kennedy Jr
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01. Darnell Howard – Cavernism (E.Hines)
02. Emilio Caceres – Jig In G (Beautiful Stomp) (E.Caceres)
03. Joe Venuti – Goin’ Places (J.Venuti- E.Lang)
04. Juice Wilson – Kansas City Kitty (Leslie -Donaldson)
05. Eddie South – Eddie’s Blues (E.South)
06. Edgar Sampson – The House Of David Blues (E.Schoebel-B.Myers)
07. Claude Williams – Oh! Lady Be Good (G.Gershwin-I.Gershwin)
08. Stéphane Grappelli – I’ve Found A New Baby ( S.Williams-J.Palmer)
09. Django Reinhardt – Vous Et Moi (Bosmans)
10. Michel Warlop – Christmas Swing (D.Reinhardt)
11. Trio de Violons Warlop/ Grappelli / South– Oh! Lady Be Good (G.Gershwin- I.Gershwin)
12. Georges Effrosse – Royal Blue (S.Ferret)
13. Stuff Smith – The Man I Love (G.Gershwin-I.Gershwin)
14. Harry Lookofsky – Swingin’ Till The Girls Come Home (O.Pettiford)
15. Ray Nance – Come Sunday (D.Ellington)
16. Ray Perry – Fiddle-Dee-Dee (L.Hampton)
17. Svend Asmussen – Tea For Two (V.Youmans)
18. John Frigo – Blue Orchids (H.Carmichael)
19. Ginger Smock – I’m In The Mood For Love (J.McHugh-D.Fields)
20. Claude Laurence – Minor Swing (D.Reinhardt-S.Grappelli)
21. Joe Kennedy Jr – Tempo For Two (J.Kennedy Jr)
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